Kushiel ▬ Idol à la retraite

Caractère

[ Calme - Observateur - Prudent - Individuel - Manipulateur - Sociable - Très haute estime de lui-même - Ment aisément - Bonne capacité à s'adapter - Peu empathique - Instable ]

Ce que l'on remarque en premier chez Kushiel, c'est sa prestance, son assurance. Bien que ses années d'idol sont loin, il n'est pas difficile pour l'observateur attentif de remarquer une certaine grâce dansante dans ses mouvements ou ses manières, et ce, malgré sa nouvelle carrière militaire. Et au diapason de ce trait physique, il ne s'exprime -presque- jamais avec ardeur, préférant aborder toute situation avec autant de recul que possible. Aussi condamnera-t-il les jugements hâtifs, bien que lui-même n'avouera pas se fier à son instinct plus que de raison.
Toutefois, il serait se tromper que de le penser fondamentalement calme ; c'est une habitude issue du passé, qu'il a apprise pour mieux s'adapter à sa nouvelle vie et que souvent, l'on confondra avec sa prudence innée. En effet, il ne partagera pas ses pensées et convictions au premier venu... Si bien que parfois, cette image parfaite qu'il s'est forgée se fissurera pour laisser entrevoir une personnalité plus enflammée voire violente, quitte à agir dangereusement.

Car s'il y fut un temps où il était persuadé que les Varacyas avaient offert le salut à la race humaine, il fut aussi un autre temps, plus lointain encore, où il avait songé à prendre les armes pour tenter de repousser ces envahisseurs... Mais depuis, il ne porte plus qu'aux deux camps une agacement teinté d'amertume comme l'on porterait au cœur la trahison d'un amour bafoué.

Au fond, il n'aspire qu'à retrouver cet élan passionné.

Mais pour l'heure, son intérêt semble se porter aléatoirement sur des sujets ou des personnes sans réelle autre raison que la simple curiosité -peut-être sa manière de voir s'il peut en être inspiré. L'amour, la guerre, la politique, l'art... Il doit bien y avoir dans ce bas monde quelque chose pour lui.

J'avais sept ans quand ils sont arrivés.
J'en garde des souvenirs confus et pourtant si vifs, comme une étrange aquarelle sur laquelle on aurait explosé une pastèque -tenter de m'en rappeler, généralement, se termine sur une migraine ou une envie de cogner quelqu'un. Alors je n'essaye plus.


Ma main droite enserrait celle de ma mère tandis que l'autre étouffait mon ours en peluche dans une étreinte désespérée. J'essayais de ne pas pleurer afin de pourvoir continuer de courir. Longtemps. Nous suivions mon père qui ouvrait la marche, ne prenant qu'à peine le temps de vérifier les rues avant de s'y engager. Et sur nos pas, le pas lourd des soldats Varacyas toujours plus proches.

L'attaque avait été soudaine, comme la survenue de la guerre dans tout le pays ; si les communiqués du Gouvernement avaient un moment rassuré le peuple, l'appel à l'effort de guerre et la mobilisation des jeunes dans l'armée avaient fini par distiller la peur dans chaque famille. Mais il nous avait été impossible de fuir. Les frontières avaient été fermées, des recensements établis quotidiennement et pouvoir manger était devenu un combat de tous les jours.
Puis mon grand frère était parti affronter cette menace que nous peinions à qualifier :  un complot international, ou peut-être des américains ? Des extraterrestres ? Un jugement divin ? Les reportages s’enchaînaient à la télévision mais c'était sur internet que se trouvaient la plus part des réponses... sans toutefois arriver comprendre ce qui nous arrivait. Ce fut sans doute ça, le plus difficile à supporter. Rester dans l'ignorance.

Finalement, sans vraiment que je ne m'en rende compte, la Chine était devenue Laker et les feux avaient cessé d'illuminer les nuits. Et étrangement, je me souviens du soulagement qui m'avait envahi quand les portes du véhicule s'étaient refermées derrière moi, m'emportant vers un centre de prise en charge des enfants, pendant que mes parents allaient être abattus.

C'était comme une délivrance que l'on m'offrait. Je n'avais plus à me cacher, vivre dans la peur permanente ni craindre de crever de faim comme un chien abandonné dans un coin de ruelle. Et je n'étais pas seule.

La suite est similaire à tant d'autres gamins : nous avions été ré-éduqués, obligés de nous adapter et de nous incliner face à ces nouveaux "adultes" mais passé le traumatisme de la perte de nos proches, nous avions continué de vivre, simplement.
Pour ma part, j'avais toujours été une enfant douée pour le chant et une carrière d'idol fut donc toute tracée. Je tire encore une certaine fierté de cette période de ma vie, même si jamais je ne connus de grande célébrité ; au final j'étais heureuse d'avoir survécu et réussi là où d'autres étaient tombés.

Mais ce genre de carrière ne dure jamais vraiment et je me faisais vieille ; ordonnée par mon maître, je devins donc un Nahko avant que, peu après, il ne meure d'un accident et qu'une de ses connaissances ne me prenne en charge au sein de la police de Reisak.

Au moins... J'ai un métier et un endroit où dormir.

Je reçus ma transformation à 30 ans, comme un drôle de cadeau d'anniversaire. Ou plutôt, je me faisais recycler comme ma carrière d'idol coulait à pic. Il m'arrive encore parfois de rêver me noyer dans ce liquide qui doucement vous brûle la peau, les muscles, les nerfs avant de m'éveiller en sueur, incapable de bouger ni de crier. Puis comme à chaque fois, je me mets à pleurer en silence jusqu'à ce que la fatigue ne me gagne.

Peut-être que cette expérience a flingué ma mémoire, avec ma voix au passage. Je ne suis pas certain d'avoir jamais eu des souvenirs très clairs de mon passé. Ça m'avait juste laissé avec de nouvelles certitudes, comme celle de ne plus être la femme humaine d'avant.

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La transformation lui a permis d'accroître sa réactivité et ses réflexes ; il est aussi capable d'engourdir ce qu'il touche avec ses mains (nues), aussi longtemps qu'il est en contact, comme un bras ou une jambe.

Cependant ce dernier point le fatigue énormément et il lui est en général nécessaire de dormir une dizaine d'heures par nuit sous peine d'être migraineux. Kushiel a également perdu quelques attributs féminins pour obtenir un corps plus en accord avec ses "pouvoirs", de même que ses cheveux ont viré au bleu, ses yeux au jaune vif et que ses ongles ont pris l'allure de griffes assez pratiques pour décapsuler une bière.

▬ Il mange de tout, mais est un grand fan de kiwis
▬ Allergie au café
▬ Malgré sa taille, il a de petits pieds. Il chausse du 39, ça le complexe un peu
▬ Sans être un grand narcissique, il porte beaucoup d'attention à son apparence
▬ A la fin de sa carrière d'idol, il se produisait essentiellement dans les bars des quartiers modestes
▬ Il a eu un bref contact avec les rebelles, sans suite
▬ Il a déjà tué un autre humain dans le cadre de sa fonction
▬ Il accorde beaucoup d'importance à sa condition physique, à cause de son premier maître
▬ Ses extinctions de voix sont fréquentes et aléatoires, mais parlant peu, cela ne le gêne pas vraiment. Il est juste un peu amer de ne plus pouvoir vraiment chanter... Mais parfois vous le surprendrez à siffloter.