En 2020 de l'année humaine, une espèce alienne nommée Varacya, originaire de Varax, a pris le contrôle de la Terre. En vingt ans, ils ont réussi à devenir les maîtres incontestés de la planète, massacrant les groupes rebelles et effaçant le passé des humains.
Nous sommes désormais en l'An 30 de l'ère Varacienne, la population humaine a été réduite à environ 350 millions, réunis en mégapoles à plusieurs endroits stratégiques de la planète, comme ici, à Reisak (anciennement Tokyo). Les livres et les monuments historiques, retraçant les accomplissements de l’espèce humaine ont tous été détruits, si on en croit le gouvernement. Il est dorénavant interdit pour les humains de parler de la période avant l’An 0 de l’ère Varacienne, sous peine de mort.
L’espèce humaine est une espèce fascinante, de part son imprédictibilité mais surtout vis à vis de sa stupidité. Rykta ne comprend pas comment cette espèce a su survivre durant toutes ses années, bien que, du point de vue d’un varacya, les humains n’existent pas depuis longtemps. Mais quand même… Rykta aurait aimé espérer qu’ils aient plus de jugeote, notamment concernant leur façon de vivre. Pourquoi s'entêtent-ils à s’entasser dans les quartiers nauséabonds qu’est devenue la zone ouest ? Pourquoi font-ils ça alors qu’ils peuvent très bien servir un varacya et vivre dans de meilleures conditions ? Ne réalisent-ils pas qu’ils ne peuvent pas tout avoir et que dans ce cas là, il est préférable de favoriser les meilleures conditions de vie ?
Apparemment non car la rébellion existe et que Rykta se retrouve aujourd’hui à réfléchir à un plan qui inciterait le plus de monde à rejoindre les varacyas. Pour se faire, il s’est rendu dans l’endroit le plus problématique: le quartier ouest. Il aurait été aux commandes de la ville, il aurait très certainement rayé cette partie de la carte. Rykta n’aime pas la misère. Il préfère les choses belles, pimpantes, pleines d’énergies. Le quartier ouest est tout le contraire. Un vrai dépotoir humain. Rien ne pourrait attirer son attention. Excepté lui.
Au détour d’une ruelle, se perdant de plus en plus dans le labyrinthe de trebish, il l’aperçoit. Quelque chose qui n’a pas sa place dans cet environnement répugnant. Une petite étoile qui erre dans l’éternel obscurité des passages mal famés. Il est bien évidemment hors de question que Rykta laisse cette étoile filée. Rapidement et discrètement - il ne veut pas prendre le risque qu’elle prenne la fuite - il se rapproche d’elle, puis quand il arrive enfin à longueur de bras, il attrape sa cible violemment par le col et la plaque contre un mur. Il laisse un instant à l’étoile de réaliser qui l’a attrapé et lui offre son meilleur sourire ainsi que son ton le plus faussement chaleureux. “Orion ! Mais quel plaisir de te voir ici !” Certes, Rykta est heureux de le revoir, mais ce n’est clairement pas un plaisir de le croiser ici, dans ces sombres ruelles.
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Lion
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Sam 11 Jan - 3:28
Lion
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Les étoiles mourraient lentement dans les yeux carmins de Lion alors qu'il se frayait un chemin à travers Trebish. Il serrait un manteau au tissu usé contre sa figure frêle, ses pas rapides. Il se complaisait dans la misère et la saleté, mais sa peau était aussi neuve que celle d'un bambin, et ses mains bien différentes des doigts calleux des autres membres de la rébellion. Il détonnait dans le spectacle de la pauvreté et de la clandestinité. C'était probablement ce qui le trahissait - les traits jeunes, énergiques, l'innocence naïve qu'on pouvait lire dans ses yeux.
Il ne vit pas le coup venir, il était perdu dans ses pensées - grossière erreur, n'est-ce pas ? Lion avait encore tant à apprendre. Le corps écrasé contre le mur de béton, une grande inspiration lui vient alors que l'air s'échappe violemment de sa poitrine. C'est Rykta devant lui, Rykta qui utilise le prénom interdit - aussitôt, Lion voit rouge. Mais interdiction de lui révéler son nouveau sobriquet, non, il restera dans le silence. Cette fois-ci, il ne ratera pas tout, même si la haine fait bouillir son sang. La haine, l'adrénaline, et bien sûr, la peur. Il a peur de retourner là-bas. Il ne retournera pas.
Les mots étaient coincés dans sa gorge, et au fur et à mesure qu'il détaillait le visage si familier de l'alien qui l'avait élevé, les mots lui manquaient cruellement. Il pensa à Valerian, un instant.
Deux mots. C’est tout ce que Rykta gagne après tant de temps à s’inquiéter sur sa disparition. Deux foutus mots. Et des mots qui n’ont rien de chaleureux. Son emprise sur Orion se resserre, ses ongles viennent s’enfoncer dans les épaules de l’humain. Il va de soi que Rykta n’est pas satisfait de la réponse de son bienheureux. Pensait-il naïvement qu’Orion l’accueillerait à bras ouvert ? Non. Mais il aurait aimé. “Te laisser ?”
L’attitude de Rykta vis à vis d’Orion est pleine de contraste. Sur son visage, on peut y voir un sourire amical. Mais ses ongles restes planté dans la chair, comme un avertissement contre quelque chose de plus dangereux, comme pour dire que la limite à ne pas franchir est juste ici. Et, bien que le ton de sa voix ne soit pas agressive, on peut aisément y déceler une menace cachée.
“Voyons, Orion… Penses-tu vraiment que je vais te laisser ? Si tard le soir ? Ne te rappelles-tu pas de ce que tu as appris dès ton plus jeune âge ? “Le danger est partout. Des individus dangereux profitent de l’obscurité de la nuit pour compromettre l’ordre de la ville. Afin de te protéger d’une agression, toutes sorties de ton domicile après vingt-deux heures, sans être accompagné d’un varacya, te sont prohibés”.” Il détache ses mains des épaules et vient tenir le visage d’Orion en coupe. “Il est donc hors de question que je te laisse. Je tiens beaucoup trop à ta santé pour faire ça.”
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Lion
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Lun 13 Jan - 20:19
Lion
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@tonton
Ses yeux lançaient des éclairs. Il était coincé, et il ne savait pas comment s'échapper. Il avait l'impression que les battements de son coeur, de plus en plus forts, auraient pu se faire entendre de la ville toute entière.
☽ Laisse moi ! Il répète à nouveau, se plaquant contre le mur dans l'espoir de se fondre avec, et d'échapper à Rykta. Je ne rentrerai pas.
Il grognerait presque, essayant de repousser Rykta - sans surprise, en vain. Sa force physique lui fait encore défaut, surtout avec sa jambe défaillante depuis le fiasco de l'arène de l'est. L'entaille reste profonde, même si elle cicatrise, même si Valerian l'aide à se soigner. Mais c'est un désavantage, surtout maintenant. Il a perdu un appui.
☽ Tu n'as pas réussi à me protéger de toutes façons, alors cesse de me parler comme si j'étais un enfant ! Il était un enfant dans les yeux de Rykta, il le savait bien. Cela le rendait fou. Je ne rentrerai pas, j'ai des choses plus importantes à faire maintenant. J'en ai marre d'être ton animal de compagnie. Tu n'as qu'à t'en prendre à toi-même.
Il essaie de lui donner des coups de pied, se débattant vivement dans l'espoir de se dégager.
Rykta soupire. Les petits coups de pied d’Orion ne l’atteint guère. Pendant un instant, l’envie de le secouer pour qu’il arrête son caprice lui vient à l’esprit. Mais bien que l’option est tentante, il préfère utiliser une autre tactique pour calmer le jeune humain. “Est-ce pour ça que tu m’en veux ? Parce que je n’ai pas réussi à te protéger ?” Le ton de sa voix se fait moins mielleuse, presque sincère. “Si c’est le cas, j’en suis navré. Te perdre à été pour moi l’une des plus grandes erreurs de ma vie.” Rykta lâche finalement Orion et s’écarte d’un pas. “Je n’ai pas cessé une seule fois de te retrouver depuis ta disparition. Et je m’en suis énormément voulu de ne pas avoir été là au bon moment…” Il penche légèrement la tête de côté, jaugeant un peu la réaction d’Orion. Puis, il revient à un ton un peu plus joyeux. “Tu manques beaucoup à Light et Vega d’ailleurs. J’ai même dû adopter un chien et un chat pour combler leur manque d’affection.”
Il hausse des épaules. “Mais j’imagine que tu t’en moques de tout ça ? Tu es bien mieux avec tes choses plus importantes ?” Rykta est bien curieux concernant ces nouvelles choses plus importantes. Des hypothèses traversent son esprit et l’une d’entre elle revient régulièrement. Il n’a pas beaucoup de doutes concernant l’identité de ces choses. Les humains qui refusaient de se soumettre aux Varacyas se retrouvaient tous dans le même bâteau. “Cependant, es-tu sûr que ces choses sont vraiment ce que tu veux ? Tu m’as l’air de t’être bien blessé. Est-ce que ça en vaut la peine ?”
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Lion
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Lun 13 Jan - 22:23
Lion
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Finalement Rykta le lâche et c'est comme une bouffée d'air frais qui emplit ses poumons - le rendant encore plus irascible qu'il ne l'était déjà, si c'était possible. Il grognerait presque, feulant comme un animal énervé. Les remarques de Rykta pèsent comme des pierres sur son coeur. Il l'adore, il l'aime plus que ses propres parents - parce que c'était un peu lui, son parent, finalement. C'est lui qui l'a élevé. Il ne comprend pas pourquoi la rébellion compte autant pour lui - pourquoi Valerian compte autant pour lui. Parce qu'il est ce qui le retient, lui et cette folle envie de liberté.
☽ Je suppose que je ne leur manque pas tant que ça, maintenant que tu m'as remplacé avec des animaux.
Il détourne le regard, analysant distraitement ses portes de sortie. Rykta le rattraperait en deux-deux. Quoique. Est-ce qu'il essaierait de le rattraper ? Avec sa jambe blessée, Lion n'est pas certain de vouloir tenter une fuite. Mais il doit partir. C'est trop dangereux.
☽ Je n'ai rien à te dire, Rykta.
Son coeur se serrait, il se sentait coupable. Il fallait croire que l'alien avait encore quelque influence sur lui, qu'il le veuille ou non. Il n'osait plus croiser son regard, se contentant de fixer le vide, mal à l'aise.
Sa tête se penche légèrement de côté et il hausse les épaules. Il ne saurait répondre à la remarque du jeune Orion. Est-ce qu’il manque toujours à Vega et Light maintenant qu’ils ont leur animaux ? Peut-être. Peut-être pas. Rykta a encore du mal à savoir ce qu’il se trame dans la tête de ses bienheureux. Tout comme il n’arrive pas à cerner Orion en ce moment même. “Au contraire, je pense que tu as beaucoup de choses à me dire.” Il croise ses bras et observe l’humain d’un regard amusé. “Tu pourrais commencer par me raconter ce que tu as fait depuis tout ce temps, me dire où tu te cachais, me parler de tes nouveaux amis...” Son sourire s'agrandit à la mention des sois-disants amis. Rykta est curieux. Il aimerait comprendre comment Orion s’est retrouvé avec eux. Mais surtout, il voudrait savoir comment cela fait, de travailler pour eux.
“Mais bon. Si tu penses vraiment que tu n’as rien à me dire, je ne te retiens pas.” Il joint le geste à la parole en montrant le bout de la rue d’un geste las. Bien que Rykta pourrait tout simplement enlever Orion pour l’interroger pendant des heures - dans des conditions plus ou moins agréables - il n’y voit aucun intérêt. Ce serait beaucoup amusement si Orion finit par faire confiance à Rykta et lui parle de la rébellion de son plein gré. “Je t’ai retrouvé une fois, je finirais bien par te retrouver une nouvelle fois.”
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Mar 7 Jan - 20:17
L’espèce humaine est une espèce fascinante, de part son imprédictibilité mais surtout vis à vis de sa stupidité. Rykta ne comprend pas comment cette espèce a su survivre durant toutes ses années, bien que, du point de vue d’un varacya, les humains n’existent pas depuis longtemps. Mais quand même… Rykta aurait aimé espérer qu’ils aient plus de jugeote, notamment concernant leur façon de vivre. Pourquoi s'entêtent-ils à s’entasser dans les quartiers nauséabonds qu’est devenue la zone ouest ? Pourquoi font-ils ça alors qu’ils peuvent très bien servir un varacya et vivre dans de meilleures conditions ? Ne réalisent-ils pas qu’ils ne peuvent pas tout avoir et que dans ce cas là, il est préférable de favoriser les meilleures conditions de vie ? 
